Trois étudiant.es de l’EPFL, dans trois pays différents

02 février 2023
Ambre Sassi
Ah les échanges... Synonyme de liberté pour certains, tandis que d’autres sont en sérieux manque de l’EPFL. Nous avons interviewé quelques étudiantes et étudiants de troisième année de Bachelor, partis aux quatre coins de l’Europe, afin de connaître leur point de vue sur l’année d’échange qu’ils sont en train de vivre.

Julien à Berlin

Notre voyage commence à Berlin, capitale de l’Allemagne et pour citer Julien, étudiant en échange à la TU de Berlin (Technische Universität Berlin), « la ville la plus cool d’Europe en fait ».

Qu’en est t-il de la ville ? 

Berlin, c’est ultra international, super vivant et il y’a tellement de choses à faire qu’en un an tu as l’occasion d’en découvrir qu’une toute petite partie.

C’est une ville très alternative, peuplée de mouvements, d’associations et d’events punks, queers, anarchistes, etc. C’est la capitale mondiale des boîtes et en particulier de la tech. Il y a des gens qui prennent littéralement l’avion juste pour aller en soirée au Berghain (ne faites pas ça les amis c’est écologiquement très irresponsable).

©Julie Bron

Berlin est très verte, remplie d’immense parcs parfaits pour se poser en été (bon là c’est l’hiver glagla), de cafés de toutes sortes, de restaus délicieux (surtout vietnamiens et indiens).

Bref c’est une grande ville dans laquelle on est sûr de trouver ce qu’on aime.

Ton campus, il est comment ? 

C’est en gros toute une avenue de grands bâtiments. Il donne moins une vibe campus que l’EPFL parce qu’il n’y a pas de Migros ou de restaurants bien placés comme chez nous. Il y a une grande cantine qui est beaucoup moins chère mais pas aussi bonne que chez nous.

Enfin truc plutôt cool : les petits cafés gérés par les étudiants dispersés aléatoirement dans les salles de cours. Parfois ce n’est même pas marqué sur la porte, alors tu ouvres une porte en croyant rentrer dans une salle de classe et c’est un café avec des canapés et tout.

Niveau cours, quelle est l’organisation ? 

Moins bien pensés, mais aussi moins intenses. Par exemple il n’y a pas vraiment de séances d’exercices où tu peux travailler et poser des questions à des assistants. Assez peu de cours donnent des séries d’ailleurs, et ils ne donnent presque jamais les corrections sur le Moodle. Forcément ça veut dire qu’on travaille moins et qu’on est tenté de travailler encore moins. Mais ce n’est pas grave vu qu’il faut juste valider les crédits en ayant la moyenne. Et la moyenne en Allemagne semble plus basse qu’en Suisse.

Et la vie étudiante ? 

La TU Berlin est énorme et assez anonyme, les gens viennent en cours et repartent sans trop se parler entre eux, la plupart ont leurs groupes de potes et ne cherchent pas trop à rencontrer des gens.

©Julie Bron

Donc ce n’est effectivement pas facile de rencontrer d’autres étudiants. Je crois qu’il y a pas mal d’associations et quelques soirées qui sont organisées, mais pas au niveau de l’EPFL.

En dehors de ça, une fois que tu as un groupe d’amis (de la TU ou pas) la night-life de Berlin c’est la folie, tu peux sortir tous les soirs de la semaine, les week-end tu as des dizaines de choix de soirées incroyables, il y a des bars très stylés partout.

D’après ton expérience, quel est le plus gros point positif et l’inconvénient principal à être en échange ? 

Point positif ? Le temps libre. C’est le jour et la nuit. Depuis que je suis en échange j’ai le temps de m’entraîner 5 fois par semaine, de cuisiner 1 à 2h quasi chaque jour, et j’ai encore du temps dans la semaine pour voir des gens et le week-end quasi libre.

Inconvénient ? Franchement je n’en vois pas trop. Je suis 100% heureux d’être parti.

©Eva Mühlens

Marianne à Stockholm

Ensuite, Marianne nous emmène à Stockholm, où elle étudie à KTH.

Peux tu nous décrire ta ville d’échange ?

Stockholm c’est une grande ville mais elle reste tout de même accueillante et « cosy ». Les rues sont belles, propres et il y’a pleins de magasins et d’activités à faire. C’est super agréable de s’y promener.

©Marianne Civit

Et le campus ? 

Le campus de KTH est plus grand que celui de l’EPFL, plus étalé. Mais ce n’est pas forcément un avantage puisque depuis Stockholm il faut compter environ 45min en transports pour s’y rendre. Il y’a aussi une bibliothèque mais elle ferme assez tôt par rapport au Rolex.

Comment s’organisent les cours ? 

Il y a beaucoup moins de cours car ils sont divisés en périodes plutôt que par semestres, l’année est divisée en 4 et chaque période comporte environ 15 crédits, avec la plupart des cours valant 7,5 crédits. Cela fait environ deux cours en même temps, pas plus.

La vie étudiante est-elle comparable à celle que tu avais à Lausanne 

La vie étudiante sur le campus est similaire à celle de l’EPFL, avec des soirées organisées par les associations universitaires. Une particularité de KTH ce sont les bars de section. Les sections sont appelées « chapters » et chaque chapter a son propre bar ! Sinon, en dehors du campus, il y a de quoi s’occuper entre promenades, bars, boîtes de nuit, … Les étudiants passent également beaucoup de temps dans des cafés pour chiller ou étudier.

Des avantage ? Des inconvénients ?

D’après moi, le plus grand avantage de partir en échange est l’expérience et le développement personnel que cela apporte, en rencontrant des gens de différentes universités et nationalités, et en apprenant leur point de vue, leur mode de vie… Cela peut également être un plus pour le CV en montrant que vous avez fourni des efforts pour explorer et découvrir de nouvelles choses.

©Marianne Civit

Personnellement, le plus grand inconvénient a été de quitter mes proches pendant un an et de créer une nouvelle vie dans un environnement différent. Je me sens à la fois chez moi, j’ai décoré mon appart et tout, mais c’est particulier puisque c’est temporaire. Grace à cette expérience j’ai beaucoup réalisé l’importance des relations que j’avais en Suisse, et c’est vrai qu’elles me manquent parfois, plus que le pays en lui-même haha.

As tu un fun fact à partager sur ta vie là-bas ? 

Au début de l’année chaque chapter (section) reçoit des salopettes de couleurs pour se différencier et la tradition veut de collecter des patchs lors de soirées ou de défis pour les décorer. Aussi dans le bar de chapter Électricité, il y a des shots qui se boivent en recevant un coup de jus. Sinon un autre truc particulier ici c’est le fika. En gros c’est un goûter pris super au sérieux. Les gens font une vraie pause pour boire du café souvent accompagné de cinnanom rolls.

Alizée à Trondheim

Pour finir Alizée, en échange à la NTNU nous raconte sa vie à Trondheim en Norvège.

©Alizée André

Peux tu présenter ta ville d’échange ? 

Trondheim c’est une ville en Norvège d’environ la taille de Genève. Elle est très vivante, il y’a des concerts, des boîtes etc… mais aussi très chaleureuse, je m’y sens chez moi. Dans cette région la nature est incroyable. Déjà le Fjord est à côté mais il y’a aussi des forêts et montagnes parfaites pour courir et skier.

Comment est le campus ?

J’étudie sur le campus Gloshaugen, un des plus grand. Les bâtiments sont agréables, il y a beaucoup d’endroits pour travailler et le campus est moderne. Parfois, je vais travailler sur un autre campus, le campus Dragvoll pour les littéraires.

©Alizée André

Peux tu comparer tes cours avec ceux de l’EPFL ? 

Les cours ressemblent beaucoup au format de l’EPFL, avec des périodes de 45 minutes suivies d’une pause de 15 minutes. Il y a beaucoup plus de pratique, avec des exercices et des projets à rendre pour chaque cours. Les cours sont conviviaux et les étudiants peuvent manquer certaines séances sans problème.

Et la vie étudiante ? 

La vie étudiante en Norvège a des différences et des similitudes avec celle de l’EPFL. Par exemple il y’a aussi parfois des stands dans l’école avec de la nourriture gratuite et des événements organisés. Mais il y a moins de grandes soirées sur le campus par rapport à l’EPFL. Cependant les Norvégiens sont des fêtards. Un des événements cools organisé est « Robot Wars », une bataille de robot (comme son nom l’indique).

Quel est ton plus gros avantage et inconvénient d’être en échange ? 

C’est super cool de ne pas avoir la pression des notes, j’ai l’impression d’être en vacances et ça fait du bien de changer d’air. En plus les gens sont très cool et la nature incroyable.

Sinon, côté négatif ma famille et mes amis proches me manquent. Ah oui le fromage suisse aussi. J’ai également peur d’avoir un niveau plus faible que celui des autres étudiants à l’EPFL en revenant de l’échange.

Un fun fact à partager ? 

Je fais partie d’une association qui fabrique des robots sous-marins et j’adore ça.

©Alizée André

 

Si vous aussi vous voulez partager votre expérience d’échange, n’hésitez pas à nous contacter 🙂 !