Mais quelle est la fameuse recette secrète dégustée par les étudiantes et étudiants ? Avant de vous la dévoiler, il est temps de mettre la lumière sur un pôle un peu particulier de l’association. Digne d’une école d’ingénierie, dans Chocopoly se trouve le pôle R&D. Sa mission: trouver des nouvelles recettes audacieuses, pratiques à cuisiner en grandes quantités, mais surtout… délicieuses. L’année dernière, à Vivapoly, ses chocolats froids à la menthe (très rafraichissants !), à la banane et à l’orange étonnaient les papilles de plus d’un. Certains membres ont même réalisé quelques parfums exclusifs lors de réunions de comité déjantées, allant jusqu’à combiner leur boisson avec de l’ail (oui, de l’ail !) pour surprendre d’autres membres.
Vous avez peut-être aperçu leur logo dégoulinant dans le recoin d’une affiche, ou senti la douce odeur de leur boisson sur l’esplanade. Peut-être en avez-vous même bu lors de l’un des nombreux évènements auxquels Chocopoly a participé. Intriguée par cette association avec laquelle je partage la passion pour le chocolat, j’ai eu l’occasion de rencontrer trois de ses membres. Le premier, Matthew, est un étudiant en mathématiques, et l’un des fondateurs ainsi que l’ancien président de Chocopoly. Le second, Arshwin, est en bachelor en microtechnique, et combine les casquettes de vice-président et trésorier de l’association. Finalement, Fabrice, en master d’informatique, Chocofuturiste, puis co-président de l’association. Mais alors, d’où viennent-ils? Quels sont leurs objectifs?
L’avènement de l’ère du chocolat
Au commencement, Chocopoly arrive tout droit de Lyon. Un ami de Matthew, étudiant à l’ENS, avait créé un club de chocolat chaud là-bas, suite à un simple message sur Facebook:
« Qui veut boire un chocolat chaud avec moi ? »
Une fois arrivé à l’EPFL pour son double diplôme, le projet a repris de plus belle. Matthew : « Au début on se réunissait juste dans son studio et on discutait de comment on allait commencer notre asso en buvant du chocolat chaud. On a contacté l’AGEPoly pour devenir une de leurs commissions et ils nous ont proposé de faire partie d’une de leurs équipes pour faire des évènements avec eux. On était censé faire deux créneaux des chalets de l’Avent il y a deux ans. Et puis on a reçu un e-mail de l’Agep comme quoi l’EPFL allait tout fermer à cause de l’arrivée des examens et du COVID. Il restait encore un jour, alors ils nous ont proposé de faire 100 litres de chocolat chaud dès le lendemain. Heureusement, c’est l’AGEPoly qui nous a fourni tout l’équipement et les ingrédients. On s’est retrouvé à cinq dans le chalet de 17h à 22h, les chocolats chauds gratuits partaient super vite. En plus, l’AGEPoly n’avait pas assez de staff donc on s’est retrouvé à aider à faire le vin chaud et la raclette. On s’est rendu compte qu’il y avait du potentiel, parce que ça a été un grand succès! »
La saga continue
Depuis les débuts de Chocopoly, de nombreuses choses ont évolué. Quelques traces restent, notamment une vieille feuille déchirée contenant la comptabilité de l’époque, retrouvée chez Matthew. L’organisation est plus sérieuse maintenant, elle s’est professionnalisée. Actuellement non reconnue par l’EPFL, Chocopoly enchaine les collaborations avec d’autres associations. Rien qu’en novembre, elle a été présente dans huit évènements différents ! En décembre, aux chalets de l’Avent, 90 litres de chocolat chaud ont été servis en une soirée seulement.
Parmi les lignes directrices de Chocopoly, l’accessibilité et l’inclusivité figurent en bonne place. Si elle ne peut pas proposer gratuitement sa délicieuse boisson (car toutes les associations ne fournissent pas le budget pour payer les ingrédients de base), le prix est libre. De plus, les ingrédients utilisés sont eux aussi choisis avec soin. Pour inclure les personnes qui ne veulent, ou ne peuvent pas boire du lait de vache, et pour être durables, du lait d’avoine est servi la majorité du temps.
Le chocolat sous toutes ses couleurs
Rencontre, accessibilité et convivialité
Alors oui, Chocopoly, c’est des kilos de chocolat et des litres de lait (ce qui leur vaut d’ailleurs de nombreuses remarques à la caisse de la Migros!). Mais ce que ses membres en retiennent est bien différent. Association émergeant suite au Covid, elle a su redonner du contact et de la convivialité alors que la distance et la solitude s’étaient faites reines. Encore maintenant, l’objectif principal est de promouvoir le sourire sur le campus, se sentir comme à la maison, en se rassemblant autour d’une boisson qui fait l’unanimité. Tout le monde aime le chocolat chaud, et c’est un point commun qui rapproche, dans la détente. En trois mots : « Rencontre, Accessibilité et Convivialité » !